CONTEXTES

PRATIQUES

ACTIONS

SWOT

RECOMMANDATIONS

#BORDEAUXLANUIT

Bordeaux est belle, mais pas endormie. Elle est jeune et diverse, un tiers de la population a moins de 25 ans. C’est la 6e ville étudiante de France avec 87 000 étudiants dont 13 % sont étrangers. Sa jeunesse aime sortir, faire la fête, et profite d'une offre diversifiée, de lieux de sociabilité (bars et bars musicaux, discothèques, salles de concerts, festivals, etc.), d'identités fortes et de lieux d’exception au sein des quartiers. Son écosystème festif est connecté à l’environnement urbain ainsi qu'à l’écosystème naturel (fleuve, parcs et jardins). On y trouve 143 bars et 30 discothèques. C’est la 4e ville de France pour le nombre de bars par habitants. En 2012, des noyades accidentelles ont profondément marqué la Ville ; les institutions ont renforcé les dispositifs de prévention et de sécurité.

 

87,000

ÉTUDIANTS

1,657

RESTAURANTS

1ère ville de France pour le nombre de restaurants/habitants

33

% de la population

a moins de 25 ans

30

Discothèques

143

Bars

4e ville de France pour le nombre de bars/habitants, dont des cafés concerts

113

lieux culturels

1# CONTEXTE(S)

Les bacchanales romaines et les fêtes dionysiaques en célébration de divinités liées au vin étaient des temps d’inversion et de renversement des hiérarchies sociales, nécessaires pour maintenir l’ordre social.

 

Malgré les évolutions contemporaines, la fête constitue encore un contexte d’inversion et de transgression, avec la recherche de sensations, d’intensité, de plaisir, une rupture avec l’ordre du quotidien, diurne, mais aussi un lien social, pour "faire socius".

 

De la diversité naît la rencontre : la fête autorise le contact avec une diversité de statuts, de trajectoires, de cultures, de classes d’âges…

LA FÊTE REMPLIT DES FONCTIONS SOCIALES ESSENTIELLES...

Dès l’âge de 15 ans, la fête crée un contexte pour des fonctions bio-psycho-sociales et culturelles :

  • Faire sa jeunesse
  • Socialisation / lien social
  • Autonomie / indépendance
  • Sexualité(s)
  • Se connaître (tester ses limites / tester les limites du social)
  • Régulation des tensions, des angoisses
  • Animation, attractivité d’un territoire
  • Mixité, diversité des publics

… AVEC DES éVOLUTIONS CONTEMPORAINES

  • Massification des événements et segmentation (sous-cultures)
  • Affaiblissement du cadre rituel, peu d’encadrement, de transmission
  • Amplification sonore + basses + compression
  • Business
  • Évolution de l’offre et des usages de substances psychoactives (polyconsommation, NPS (Nouveaux Produits de synthèses)…) qui tendent à se banaliser comme des "compléments" à la fête
  • La dichotomie substance licite/illicite n’est plus un marqueur de dangerosité
  • manque de culture de Réduction Des Risques

… DANS L'ESPACE PUBLIC OU PRIVÉ

Des contextes festifs diversifiés, commerciaux ou alternatifs, dans l’espace public ou privé :

  • Clubs, discothèques
  • Bars et bars musicaux
  • Musiques amplifiées, actuelles (festivals, concerts…), musiques électroniques
  • Soirées étudiantes
  • Free party / alternatif
  • Fêtes locales, traditionnelles
  • Clubs gays
  • Clubs libertins

Une segmentation : Ces lieux s’organisent en "sous-cultures" avec leurs musiques, leurs publics, leurs codes, leurs valeurs, leurs pratiques, leurs usages de substances psychoactives.

1.1 UNE OFFRE FESTIVE IMPORTANTE, DIVERSIFIéE, AVEC DES IDENTITéS FORTES

4e ville de France pour le ratio bars/habitants : 143

1ère ville de France pour le ratio restaurants/habitants : 1 657

Des temps festifs identifiés : jeudi, vendredi et samedi

Des temporalités : pas une nuit, mais plusieurs…

  • 19 h – 21 h : apéros dans les bars et en privé
  • 19 h – minuit : sorties, spectacles, concerts, restaurants
  • 19 h – minuit : dîners et soirées privées entre habitants, étudiants
  • 21 h – 02 h : bars et bars musicaux
  • 02 h – 06 h : discothèques, clubs
  • 02 h – 06 h : bars associatifs
  • 06 h – 09 h : after

Des parcours festifs : des appartements, vers les spectacles, vers les bars ou vers l'espace public, puis vers les discothèques. Ils s'organisent tout au long de la nuit en fonction des horaires d'ouverture et de fermeture des lieux et de disponibilité des modes de déplacements.

 

Une saisonnalité : l’arrivée des beaux jours en printemps-été favorise l'occupation des terrasses et des rassemblements dans l'espace public, en particulier des étudiants place de la Victoire et sur les Quais.

 

Des lieux et évènements festifs commerciaux mais aussi alternatifs : cafés associatifs, free party, etc., espaces privés (appartements, entrepôts).

 

Un archipel de lieux festifs, dans les quartiers, avec des identités fortes : si les lieux festifs apparaissaient plus diffus dans les années 80-90, ils se sont recomposés au fil des évolutions urbaines et de la rénovation de la ville (Quais, Miroir d'eau, Saint-Pierre…) vers son centre.

 

Des contextes festifs très marqués par l'environnement urbain et son caractère exceptionnel, son ouverture sur le fleuve, sa relation à l'environnement naturel, sur les deux rives : Bassins à flot, Base Sous-Marine, Grand Théâtre, Saint-Pierre, Saint-Michel, parc aux Angéliques rive droite…

 

Caractère exceptionnel et rare de ces sites qui s'inscrivent dans une histoire urbaine, économique, politique et sociale, mais aussi comme des "lieux de mémoire" festifs et culturels.

 

Bordeaux, une culture musicale forte et diversifié : rock, punk, pop, dans les années 60-70-80, musique électronique à partir des années 90. Beaucoup de groupes et des lieux exceptionnels (Le Jimmy, Zoobizarre à une époque, Le Café Pompier, L'Iboat et L'Heretic/ Void, Rock School Barbey…).

concentration des bars et pubS dans la ville de bordeaux

1.2 DE GRANDS PROJETS URBAINS ET DES CONTEXTES FESTIFS QUI VONT ENCORE SE TRANSFORMER

Bordeaux poursuit son développement et sa transformation avec d’importantes opérations urbaines pouvant entraîner une recomposition des espaces festifs (cf carte ci-dessus, concentration des bars et des pubs dans la ville de Bordeaux).

EXEMPLES :

 

Quai de Paludate

17 établissements de nuit, pour la plupart des discothèques :

Projet d’Intérêt National "Bordeaux Euratlantique", Gare LGV, ZAC avec construction de logements, bureaux, commerces, services, tram-bus… Une métamorphose du quartier.

La plupart des établissements de nuit vont évoluer, avec une offre plus diversifiée pour maintenir de l’animation nocturne mais éloignée des logements, avec cependant une offre hôtelière.

 

BASSINS À FLOT

Construction de logements mitoyens de lieux festifs existants et développement de l’offre culturelle et festive de qualité.

 

BASTIDE

Construction de logements et développement des animations, de l’offre culturelle et festive.

  • QUE VA DEVENIR CETTE OFFRE FESTIVE QUI CORRESPOND à UNE DEMANDE ET UNE CAPACITÉ D’ACCUEIL SPÉCIFIQUES ?

Bassins à flot - iBoat - 00h34

1.3 DES CONTEXTES FESTIFS, DES QUARTIERS, DES PUBLICS, DES USAGES

L’offre crée la demande, les publics vont "là où ça se passe", "là où ça bouge".

Un nombre important de lieux festifs, culturels, qui sont des lieux de sociabilité :

  • 143 bars
  • 113 lieux culturels
  • 18 cafés-concerts
  • 15 festivals

Des contextes festifs qui se concentrent sur les quartiers Centre-Ville, Bordeaux Sud

et Bordeaux Maritime :

  • 610 licences IV à Bordeaux
  • 200 à Bordeaux Sud soit 33 %
  • 174 dans le Centre-Ville soit 28 %
  • 125 dans Bordeaux Maritime soit 20 %

Une saisonnalité :

Dès le printemps, les habitants, les étudiants et les touristes sont nettement plus nombreux à occuper les espaces publics plus tard dans la nuit, ainsi que les terrasses.

l’activité festive de la ville de bordeaux

zone privilégiée

des activités

nocturnes

lieux festifs

privilégiés

2# PRATIQUES

La recherche d’intensité, de désinhibition, de socialisation et de rapprochement favorise les consommations de substances psychoactives, en particulier dans les contextes festifs.

Les substances peuvent être aussi utilisées comme "automédication", pour gérer une souffrance psychique ou des angoisses.

 

Les consommations évoluent en fonction des contextes, des individus, de l’âge, du genre et du milieu social. Les jeunes entre 15 et 25 ans expérimentent des usages de substances, des excès, l’ivresse, en particulier les étudiants.

2.1 DES CONTEXTES FESTIFS QUI FAVORISENT DES USAGES DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES…

DES POLYCONSOMMATIONS

Les parcours festifs durant la nuit favorisent le cumul et le croisement des consommations de substances dont certaines se potentialisent avec des effets plus importants, alcool et cannabis par exemple. Cela peut favoriser des vulnérabilités, diminuer l’attention à l’autre, créer des situations de solitude et donc des risques.

CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES

Les chiffres sont basés sur une population mixte âgée de 17 ans

TYPE

CONSOMMATION

SEXE

ALCOOL

90 % l'ont expérimenté

60 % ont été ivres dans l'années

12 % en consomment régulièrement (au moins 10 fois par mois)

Plutôt les garçons

TABAC

68 % l'ont expérimenté

32 % quotidiennement

Autant les filles que les garçons

CANNABIS

50 % l'ont expérimenté

Plutôt les garçons

POPPERS

10 % l'ont expérimenté

Autant les filles que les garçons

COCAÏNE, MDMA, ECSTASY

3,5 % l'ont expérimenté

Autant les filles que les garçons

* source : Enquête ESCAPAD, OFDT, 2014

Les usages d’alcool et de tabac sont les plus courants, ceux de cannabis plus fréquents chez les jeunes de 15-25 ans, les amphétamines (MDMA, ecstasy) et les NPS (Nouveaux Produits de Synthèse) plus présents dans les soirées électroniques et la cocaïne tend à se banaliser.

 

Les usages prennent place dans l’espace public. À Bordeaux, les infractions pour consommation d’alcool sur la voie publique ont augmenté de 5,5 % entre 2014 et 2016 (525 constats, 47 % en Centre-Ville, 42 % à Bordeaux Sud).

DES éVOLUTIONS RÉCENTES

Alcool, tabac et cannabis sont les plus consommés : baisse continue de la consommation quotidienne d’alcool mais hausse des Alcoolisations Ponctuelles Importantes (5 verres en une occasion).

  • Augmentation de la diffusion et de l’usage de MDMA, de cocaïne et de poppers, stimulants liés aux univers festifs. Retour de l’ecstasy sur les scènes festives.
  • "Chemsex" dans le milieu gay, consommations de substances psychoactives dans un contexte sexuel.
  • Détournement croissant des médicaments codéinés, sirop notamment, "Purple Drank".
  • Présence plus visible des NPS (Nouveaux Produits de Synthèse), non classés comme illicites mais dont la consommation n’est pas dénuée de risques et commandés sur le web et le darknet.
  • Des produits plus dosés : cannabis avec plus de THC (22 % pour la résine), de même pour l’ecstasy.

* Source : TREND Bordeaux, OFDT/CEID, décembre 2016

  • RECHERCHE D’EFFETS PLUS INTENSES, BANALISATION DES USAGES, ON PARLE MOINS DE DROGUES QUE DE "COMPLéMENTS" DE LA FêTE.
  • DIFFUSION D’UNE CULTURE DE LA PERFORMANCE. À CHAQUE CONTEXTE, UNE SUBSTANCE POUR UN EFFET. VERS UN "INDIVIDU AUGMENTÉ" ?

2.2 … ET DES RISQUES POUR CEUX QUI FONT LA FÊTE

DES éVOLUTIONS RÉCENTES

  • Un long trajet de retour, surtout entre 1 h et 5 h quand le tram n’est plus en fonctionnement
  • Agressions verbales
  • Blackout, perte de mémoire
  • Solitude
  • Violences, bagarres

Des risques plutôt identifiés sur le Quai de Paludate et aux Bassins à flot plus tard dans la nuit.

DES RISQUES TRANSVERSAUX

  • Comas éthyliques, bad trips, overdoses, contaminations (VIH, hépatites…)
  • IST, contaminations par voie sexuelle
  • Non-alimentation, déshydratation, troubles du sommeil, chutes, fragilisation (psychique…)
  • Violences
  • Sorties du cadre de la loi
  • Accidents de la route
  • Risques auditifs

DES RISQUES EN FONCTION DU GENRE

Les garçons prennent des risques à l’extérieur d’eux-mêmes, vers le monde (défis entre garçons, braver les hauteurs, risques routiers…) tandis que les filles prennent des risques vers elles-mêmes, leur propre corps.

DES RISQUES POUR LES COMMERCES ET LES LIEUX FESTIFS

Des réglementations et des responsabilités :

  • Verbalisations, amendes
  • Fermetures administratives
  • Violences
  • Conflits avec les riverains
  • Poursuites pénales

3# ACTIONS

Bordeaux a fait le choix d’une approche équilibrée entre santé, sécurité et tranquillité publiques, en accord avec les plus récentes recommandations nationales et européennes :

  • Régulation et encadrement de l’offre (alcool…)
  • Régulation des usages (prévention et RdR (Réduction des Risques))
  • Développement des partenariats

La Ville de Bordeaux a engagé des initiatives, dont certaines très innovantes, co-construites, en partenariat avec l’État, l’ARS (Agence Régionale de Santé), les associations et les acteurs de la nuit.

3.1 PRéVENTION, RÉDUCTION DES RISQUES, MÉDIATION : INNOVATION ET CRÉATIVITE

DES ACTIONS INNOVANTES ET CRÉATIVES

LA FESTIV’ATTITUDE : l’objectif est de favoriser un comportement citoyen pour une fête responsable. Depuis 2007 la campagne encourage la modération et la solidarité dans les contextes festifs, afin de prévenir et réduire les risques auxquels sont exposés les usagers de la nuit, dont les excès d’alcool.

 

TAF : maraudes "Tendance Alternative Festive" pilotées par l’ANPAA 33. Jeunes en service civique et animateurs interviennent en prévention pour la réduction des risques sur les espaces publics festifs.

 

Le Soul Tram : opération de sensibilisation dans la ligne B du tramway (ligne A en fonction des festivités sur la rive droite) le jeudi soir (20 h 30 - 23 h 30). Un accompagnement musical à l’aide d’un "caddy musical" de l'association Allez les filles avec DJ Francis. Des messages de prévention et de modération sont délivrés pendant le trajet par les équipes TAF.

  • OBJECTIF : FAIRE BAISSER LA TENSION GÉNÉRÉE PAR LES FÊTARDS ALCOOLISÉS, RéDUIRE LES ACTES D'INCIVILITé QUI PEUVENT SE PRODUIRE LA NUIT À BORD DES TRAMS.

UNE SENSIBILisATION ACCRUE

  • Sensibilisation des bénévoles : Fête de la musique, festival Hors-Bord, festival Relâche, Océan Climax aux messages clés en prévention depuis 2015
  • Tenue de stands prévention en milieu festif : discothèques ou évènements, actions "Hangover" par le CEID.
  • OBJECTIF : PRéVENIR ET RéDUIRE LES RISQUES LIéS AUX USAGES DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES. PARALLÈLEMENT, UNE FORMATION DU PERSONNEL DES éTABLISSEMENTS CONCERNÉS EST ASSURÉE AUTOUR DES QUESTIONS D'ALCOOL, DE PRODUITS STUPÉFIANTS ET DE VIH/SIDA. DES ESPACES DE REPOS SONT AUSSI MIS EN PLACE (COMME CHILL OUT SUR LE FESTIVAL OCEAN CLIMAX).

RÉDUIRE LES RISQUES

Hangover café : mise en œuvre en mai 2017 dans la continuité du projet "Somm’en Bus" de 23 h à 7 h du matin les jeudis, vendredis et samedis. Dans le quartier de la Victoire en début de nuit et sur les quais en fin de nuit (Bassins à flot, Paludate…).

 

Installation d’un espace de repos mobile (truck aménagé), d’évaluation et d’orientation (urgences, CJC), à proximité des lieux festifs pour accueillir les personnes vulnérables sous les effets de substances psychoactives.

Cet espace apporte repos, restauration et RdR (Réduction des Risques).

Action mise en oeuvre par le CEID.

  • OBJECTIF : RÉDUIRE LES RISQUES LIÉS AUX ALCOOLISATIONS MASSIVES DES JEUNES EN MILIEU FESTIF NOCTURNE à BORDEAUX.

3.2 DES CAMPAGNES DE COMMUNICATION

LA FESTIV’ATTITUDE

Financement et réalisation par la Ville de Bordeaux et les étudiants ECV.

Pour que la fête à Bordeaux soit conviviale, respectueuse de l'autre, avec du savoir-vivre, 3 thématiques ont été mises en avant :

  • La solidarité
  • L’excès
  • Les fêtes étudiantes

"La festiv' attitude" décline les bonnes pratiques de la fête grâce à de nombreux outils :

  • Affiches
  • Flyers
  • Web (réseaux sociaux, sites partenaires)
  • Vidéos virales
  • OBJECTIFS : DEPUIS 2010, DES CAMPAGNES DE COMMUNICATION DE PRéVENTION ET DE RéDUCTION DES RISQUES SONT MENÉES AUPRÈS DES JEUNES DE LA MÉTROPOLE afin de :
    • SENSIBILISER LES PUBLICS FESTIFS SUR LES RISQUES POUR LEUR SANTÉ
    • RENFORCER LA SOLIDARITÉ ENTRE NOCTAMBULES

3.3 SÉCURISATION ET AMÉNAGEMENTS

Une brigade nautique permanente constituée de 14 fonctionnaires est en place à Bordeaux. Elle intervient de 23 h à 7 h du matin. 2 personnes sur un bateau et 2 personnes en patrouille pédestre le long de la Garonne. Cette brigade est opérationnelle depuis janvier 2013.

 

Des bouées de long de la Garonne : une quinzaine sont posées.

 

Résidentialisation du quartier : installation par la Ville de caméras de vidéosurveillance et de bornes d'accès pour les rues adjacentes au Quai de Paludate. Des caméras de vidéosurveillance jalonnent également le fleuve.

Une brigade de la Police municipale dédiée :

  • Une mission "hibou" au sein de la Police municipale, devenue BPLI (Brigade de Prévention et de Lutte contre les Incivilités)
  • 4 agents en patrouille dans la première partie de la nuit, jusqu’à minuit et 1 h le samedi
  • En complément de la Police nationale pour faire respecter les arrêtés tant auprès des usagers de la nuit que des commerces (épiceries, bars, etc.).

La Police nationale pour le maintien de l’ordre public dans la seconde partie de la nuit entre 2 h et 6 h du matin.

3.4 DES ARRÊTÉS

RéGULER L’OFFRE ET LES CONTEXTES D’USAGES

Arrêté municipal du 27 février 2012 interdisant la consommation d’alcool en réunion sur la voie publique de 11 h à 7 h : Centre-Ville, quais de Garonne, place Sainte-Eulalie, Meriadeck, les Aubiers, Paludate et Bassins à flot depuis 2016.

Le transport et la consommation d’alcool en réunion sur la voie publique, lorsqu’il est de nature à porter atteinte à l’ordre public, à la commodité du passage dans les rues, à l’hygiène et la salubrité publique sont interdits de 11 h à 7 h en dehors des lieux réservés à cet effet.

Arrêté préfectoral du 8 novembre 2012 réglementant la vente d’alcool entre 22 h et 8 h du matin. Fermeture obligatoire des épiceries de nuit à 22 h le jeudi, vendredi et samedi sur Bordeaux, Cenon, Gradignan, Pessac et Talence. Extension à tous types de commerce.

  •  OBJECTIFS : LIMITER LES INCIVILITéS, LES NUISANCES SONORES ET LES HYPERALCOOLISATIONS.

4# SWOT

FORCES

- Une diversité de l’offre festive

- Une nuit festive perçue comme sécurisée

- Des sites festifs d’exception (Victoire, BAF, Darwin…)

- Une diversité de lieux festifs, avec des identités fortes, dans des quartiers

- Des contextes festifs liés aux environnements patrimoniaux et naturels (jardins, parcs et fleuve)

- La Ville développe des actions de prévention et de RdR innovantes, avec de bons partenariats

- La Ville développe des actions de médiation innovantes associant lieux festifs-riverains-acteurs de prévention, mais aussi la police

- Des partenariats avec les professionnels de la nuit

- L’offre de différents modes de déplacements avec un pass soirée à 2 €

- De grands projets urbains, qui doivent désormais intégrer les questions de vie nocturne

- Une croissance de la population

- Des capacités créatives et d’innovation de la Ville et des acteurs de la nuit

- La réflexion sur un pôle nuit avec des discothèques

- Le développement des partenariats Ville/acteurs festifs

- Le timing : le bon moment pour lancer une politique de la nuit

- Bordeaux peut devenir un leader de la réflexion politique sur la vie nocturne en France et en Europe

- Un risque de concentration des lieux festifs sur le Centre et Bordeaux Sud

- Des incivilités, des conduites à risques les jeudis, vendredis et samedis entre 2 h et 6 h

- Des alcoolisations excessives dans l’espace public

- Une offre de transports entre 1 h et 5 h

- Manque de valorisation de la nuit festive et de son offre

- Manque de visibilité de la cohérence globale des différents dispositifs de prévention et de médiation

- Manque d’une communication forte et spécifique sur la nuit

- Manque de lieux de convivialité et de sociabilité dans

certains quartiers (QPV, nouveaux quartiers)

- Une croissance de la population

- LGV à 2 heures de Paris, risque de nouvelles délinquances

- Disparition de petits lieux festifs alternatifs et créatifs, uniformisation

- Gentrification, intérêts contradictoires entre noctambules, lieux festifs et riverains

- Des nuisances liées au bruit et aux incivilités

faiblesses

menaces

opportunités

5# RECOMMANDATIONS

#COMMUNIQUER

 

Affirmer et valoriser une politique de la nuit avec une communication "Bordeaux la nuit" comme une marque ombrelle pour regrouper et valoriser les actions, les initiatives et les projets de la Ville sur la nuit.

Elle serait conçue comme une compétence de la Ville, en cohérence avec sa stratégie de communication et sa charte graphique (Bordeaux, ma ville).

#PRÉVENIR

 

À partir des expériences innovantes déjà menées, affirmer des principes de prévention et de médiation/concertation sous l’appellation "Bordeaux la nuit".

Principes de médiation et de rencontre entre lieux festifs et riverains, calendriers partagés… qui pourraient être déclinés par quartiers, sur le modèle d’un PACTE nocturne, un contrat social de la nuit.

#proposer

 

Proposer une charte-label "Bordeaux la nuit" pour impliquer les professionnels, les lieux festifs, mais aussi les publics, à s’engager à respecter des principes pour un vivre ensemble la nuit, une civilité dans la fête : "homo festivus". La Ville impulse, mais chacun doit faire sa part. Elle serait co-construite en associant les différents acteurs, pour favoriser l’adhésion.

#FORMER

 

Étendre la formation des professionnels de la fête sur les bonnes pratiques "Bordeaux la nuit" : prévention, RdR, régulations, bruit, partenaires…

Les syndicats professionnels pourraient être des relais de cette démarche.

#SOUTENIR

 

Soutenir des petits lieux festifs, culturels, créatifs et innovants, qui s’engagent à respecter la charte-label "Bordeaux la nuit".

#DÉVELOPPER

 

Poursuivre et développer le travail de médiation, prévention et Réduction des Risques (RdR) dans les contextes festifs, mais aussi sur le web (réseaux sociaux, sites des établissements, des organisateurs…) auprès des lycéens (lycée général et professionnel), des apprentis en CFA et des étudiants. Porter une attention aux mineurs ; travailler une RdR spécifique au féminin, ainsi que la RdR alcool.

#SENSIBILISER

 

Proposer des interventions de sensibilisation, éducatives, préventives, sur la nuit et la fête en soulignant les bénéfices de la réduction des risques et de la régulation des usages dont l’alcool : un savoir boire. Moins de risques mais plus de plaisir.

DIAGNOSTIC SUIVANT >

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